Interdiction des dollars en Indonésie

Deux prix - Un grand risque !

L'entreprise PT PMA ROGA AND KOPITA a été convoquée pour un entretien avec la police car le site Web indiquait l'équivalent en dollars américains à côté du prix en roupies (IDR) à titre de référence. Pour les utilisateurs étrangers, cela semblait être un indice pratique, mais la supervision l'a considéré comme une "citation double" – indication simultanée du prix en IDR et en devise étrangère. L'entreprise a été menacée de poursuites pénales pour violation des lois sur les devises. La situation n'est pas du tout drôle, car les accusations visent à imposer des paiements en devises étrangères et à les accepter.

Y a-t-il vraiment une telle loi ?

La loi n° 7/2011 sur la monnaie établit les normes légales suivantes :

  • Art. 21(1): tous les paiements sur le territoire de l'Indonésie sont en roupies.

  • Art. 23(1): il est interdit de refuser l'IDR ou d'exiger une devise étrangère.

  • Art. 33: il existe une possibilité de responsabilité pénale (jusqu'à 1 an de prison et une amende pouvant aller jusqu'à 200 millions Rp) pour l'imposition d'une autre devise.

Le règlement de Bank Indonesia n° 17/3/PBI/2015 et la circulaire de la BI n° 17/11/DKSP (01.06.2015) précisent l'affichage des prix : les prix doivent être publiés uniquement en roupies, et la citation double (IDR + devise étrangère simultanément) est interdite. En cas de violation, des sanctions administratives s'appliquent : un avertissement écrit, une amende pouvant atteindre 1% du montant de la transaction (mais pas plus de 1 milliard Rp) et d'autres mesures de surveillance.

Dans les explications, Bank Indonesia permet l'utilisation d'une formule de référence/équivalent pour les clients étrangers, uniquement dans les conditions où tous les accords/factures et paiements réels sont strictement en IDR. Malheureusement, cette formulation n'est pas dans la législation et par conséquent, cette norme est interprétée différemment selon l'accusateur.

Enquête de la police

Après une longue conversation et enquête, il a été décidé de rassembler et de présenter au régulateur des documents confirmant les paiements uniquement en monnaie nationale : contrats, factures et états financiers.

Simultanément, ils ont corrigé le site et supprimé la deuxième devise, ne laissant que le prix en IDR. Une version de la formule de référence correcte a été compilée pour tenter de découvrir comment afficher cette fonction afin de ne pas la transformer en un « deuxième prix » et ne pas créer de tels précédents.

Lors de l'entretien, nous avons soumis des explications structurées :

  1. « Citation double » est apparue comme une inexactitude visuelle de l'affichage, et non comme une tentative d'accepter un paiement en devise étrangère ;

  2. Il n'y a pas de violation matérielle de la loi n° 7/2011, car les paiements ont été effectués en IDR et toutes les preuves nécessaires ont été fournies.

  3. La violation de forme a été rectifiée et l'affichage des prix sur le site a été mis à jour.

Cet ensemble de faits a permis de déplacer l'affaire d'une « ombre criminelle » à un dialogue administratif et de la résoudre pacifiquement, expliquant toute la situation.

Chacun tire ses conclusions

Pour éviter d'attirer une attention inutile et des questions de la part des régulateurs, ne listez pas les prix en devises étrangères, gardez le prix uniquement en IDR, suivez les procédures et préparez tous les documents pour les rapports futurs.

  • Les contrats, factures et paiements réels doivent être strictement en roupies ;

  • Sites Web, listes de prix, menus et offres – uniquement en roupies ;

  • Procédures internes et rapports – conformément à la législation sur les devises et exigences de Bank Indonesia.

Plus l'affichage et la tenue des dossiers sont clairs, moins le risque d'attirer l'attention sur cette question.

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